4.22.2012

Premier opéra: Le Rossignol et autres fables de Stravinsky.

Crédit photo: Opéra de Lyon

Vendredi dernier, j'ai été bien chanceuse : une de mes collègue à la maternelle avait des tickets obtenus par l'un de ses amis musiciens à l'opéra de Lyon pour assister à la générale du Rossignol et autres fables. Et c'est à moi qu'elle l'a proposé ^o^ 


Je ne vous cache pas que, n'ayant jamais été à l'opéra et ayant lu Tintin, j'avais l'image de la Castafiore figée sur scène. Alors ouiiiiii, pourquoi paaaaas écoute... Mais Chéri aime Stravinsky pour sûr, tu devrais y aller avec lui ! Parce que au départ, il n'y avait que deux places. Et puis ma collègue du coup a dit "écoute, je vais demandé à Takamasa s'il peut avoir une autre place". Et le jeudi soir donc, un appel et hop, une troisième place !

Je n'avais même pas encore visité l'opéra de Lyon, en dix ans de vie ici. Du coup, j'ai été impressionnée par la salle où se trouvait le bar qui possède de superbes moulures, dorures peintures, sculptures... Et pleins de trucs en -ure :D
Et puis la taille de la salle de l'opéra. IMMENSE ! C'était vraiment impressionnant. Le placement était libre, et on a pu s'asseoir au balcon côté jardin bien au dessus de la scène :)

photo pas tip top du portable avant que le spectacle commence

Ca a commencé avec les courtes fables. Une histoire de chat, de renard et autres. Ils ont accordé ça avec des ombres chinoises faites avec les mains, puis avec leurs corps et des accessoires ; c'était splendide ! Terriblement bien réalisé ! Les fables étaient amusantes par moment, notamment pour le côté moralisateur à la chinoise (ce sont des contes chinois à la base): la renarde qui dit au coq "vous les coq vous avez entre 10 et 40 femmes chacun, vous pouvez m'en donner donc ; surtout que vous les traitez comme des maîtresses", c'est franchement comique sur l'instant :) 
Côté musique, c'était une petite formation (telle qu'on la voit sur ma photo juste au dessus) sans instrument doublé. C'était déjà impressionnant, mais ce le fut encore plus après l'entracte, pour le Rossignol.

Pour le Rossignol, la formation musicale a été quadruplée voire quintuplée, la scène où les danseurs agissaient au dessus des musiciens précédemment a été démontée pour leur laisser place. Le choeur de l'opéra est arrivé en costume chinois bleu et or, et un maquillage très prononcé pour leur donné un air asiatique. Ils cachaient sous leur pans de manches de sublimes poupées chinoises qui mesuraient je suppose 70 cm et étaient vêtues également de belles tenues chinoises de toutes couleurs mélangées à l'or.

La pièce a commencé sur l'eau, d'abord un petit bateau, puis un plus grand avec des poupées de la même taille que celles du choeur que les comédiens/chanteurs - eux aussi vêtus et maquillés - tenaient et faisaient bouger tout en étant eux-mêmes dans l'eau (voir première photo), pour finir sur un véritable jeu des comédiens/chanteurs remplaçant les poupées.

La soprano qui faisait le Rossignol avait vraiment une voix splendide, c'était impressionnant. Les hommes aussi avaient des voix impressionnantes, surtout les baritons. Je suis davantage capable d'apprécier les voix graves (masculines ou féminines) que les voix plus claires en fait :) donc j'ai ma préférence.
Les décors étaient vraiment bien pensés, les costumes ravissaient mes yeux, et la musique de Stravinsky prenait quelques notes à l'étrange Sacre du Printemps qui est venu plus tard.

C'était une pièce qui était loin d'être traditionnelle même si ce n'était pas encore le Stravinsky que nous avons l'habitude d'écouter, avec une mise en scène splendide, un jeu des acteurs parfait, leur chant encore davantage. C'était vraiment un ravissement pour les yeux et les oreilles, bien qu'il fut difficile de suivre et le jeu des acteurs, et la musique, et le chant, et les sur-titres. 

Je vous laisse la page concernant l'opéra sur le site de l'opéra de Lyon où vous trouverez le résumé, quelques photos, une vidéo, et le programme !



Opéra joué à l'opéra de Lyon du 22  au 27 avril 2012.

1 commentaire:

  1. Pas encore le Stravinsky qu'on a l'habitude d'écouter, ça se discute... Les vocalises du Rossignol étaient déjà assez loin des modèles classiques de Rossini ou Mozart, et l'orchestration, tout en ruptures, suggérant les dissonances sans verser complètement dans la modernité, avait déjà ce quelque chose déstructuré qui fait que j'aime tant Stravinsky.

    Mais sinon, oui, cent fois oui, quelle petite merveille nous avons eu le droit d'apprécier !

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